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De retour en France! 11 jours passés sur les routes et lacs espagnols. Je vous livre ci-après le résumé de notre périple!
LUNES 1 OCTUBRE
L'heure du départ a sonné ! 4h du mat' ! Courte nuit d'environ 1h30 mais c'est motivé et le cœur léger que je prends la route. Moins de 3h plus tard, me voici à Bayonne à la recherche d'une rue qui n'existe pas. Nous avons rendez-vous à 7h30 chez Yon, chez qui je laisserai le Koleos le temps de notre séjour en Andalousie. Après quelques coups de fil à Mick je finirai par obtenir l'adresse exacte...Tout le monde se retrouve à 7h30 et, après avoir chargé le Rav de Mick et attelé la Quick, nous débutons notre périple sur les coups de 8h ; il ne faut pas traîner car nous avons encore 1100km à parcourir...sauf que ! Mick est arrivé avec le réservoir vide : nous allons perdre une heure, oui, une heure pleine à tourner dans Bayonne pour trouver une station service...
Nous finissons par trouver la perle rare et rejoignons Sylavain et Zool sur l'autoroute. Les premiers ennuis débutent dès la traversée du pays basque, moment choisi par la Focus pour rater la bonne sortie ! Quelques kilomètres plus loin, ils se feront arrêter par la Guardia Civil pour défaut de plaque rétroréfléchissante sur le moteur thermique : prune de 40€ ! De notre côté, la trajet se déroule parfaitement et nous enquillons les kilomètres tranquillement. Nous nous retrouvons tous les quatre à Valladolid pour manger et refaire le plein des voitures. Et puis...peu avant Caceres, je remarque des vibrations anormales mais je ne m'arrête pas...grosse erreur ! 15mn, plus tard, énorme déflagration sur la remorque, j'aperçois dans le rétro des morceaux non identifiés qui s'envolent sur la chaussée...les deux pieds sur les freins j'arrive tant bien que mal à m'arrêter le plus vite possible afin de constater les dégâts ! Verdict : le pneu gauche de la remorque a explosé (déchapage), nous avons évité le pire...la roue de secours nous sauvera ! Quand je pense que j'ai passé deux ans sans roue de secours...un arrêt digne de la Scuderia Ferrari, moins de 10mn et Sylavain et Zool ne nous ont même pas rattrapés !
Nous reprenons donc la route moins sereins que d'habitude mais il faut rouler, nous devons arriver avant 20h et sommes vraiment justes ! Nous passons Séville et 1h30 plus tard, nous y voilà enfin ! 20h01, contrat rempli et nous prenons possession des clés. Nous logerons à l'auberge de jeunesse où nous serons absolument seuls. Les bateaux sont garés devant, c'est parfait !
Il reste 15mn avant la nuit noire, nous décidons de descendre illico au lac avec Mick ; il aura le temps de faire un pins au popper !
MARTES 2 OCTUBRE
Guadalcacin
Les équipes du jour seront Sylavain et Zool d'une part et Mick et moi d'autre part. Nous attaquons notre séjour par l' embalse proprement gigantesque de Guadalcacin (3760ha), lieu probable de la prochaine coupe du monde Black-bass ! Achevé en 1995 seulement, les bass y atteignent des tailles monstrueuses, le record de Ruben y est par exemple de 65cm et le record d'Espagne a également été capturé sur ce lac...
Seulement, entre la théorie et la pratique, il y a un fossé que nous aurons bien du mal à combler. Ruben nous avait déconseillé d'y aller car la pêche y est très difficile actuellement (il manque 6 ou 7m d'eau), info que Sylavain s'est bien gardé de ne pas divulguer (comme pour les plaques rétroréfléchissantes) mais au soir du Day1 les résultats sont prometteurs : je ne ferai certes qu'un gros bass, mais c'est un 53 qui viendra cueillir mon jig en sortie de bois...pour un premier jour je suis satisfait ! Surtout, nous hallucinons sur la densité incroyable de pins : si on veut, on peut en faire un à chaque lancer ! Nous en capturerons une centaine sur la journée avec Mick....Incroyable également, l'absence totale de pression de pêche : nous n'avons vu absolument personne pêcher !
MIERCOLES 3 OCTUBRE
Après un détour au village le plus proche afin d'acheter de quoi manger et surtout, changer la roue de secours, nous rejoignons Sylavain et Zool déjà en action. Nous ferons moins de pins aujourd'hui, car nous tenterons, sans réel succès, de cibler les gros poissons. Pour ce faire, j'opte pour une pêche décalée de la bordure et augmente la taille de mes leurres. Je décroche malheureusement le seul poisson correct de ma journée, un bass estimé à 45cm ; Mick quant à lui fera un 44 au spinner. Toujours aussi difficile de faire des bass maillés, je touche le quota mais au final, je n'ai que 3 maillés (Mad Pepper Magnum et Texas)...Devant la difficulté de la pêche, demain, nous irons sur un lac réputé pour sa densité en 40/45, plus petit et plus rocailleux.
JUEVES 4 OCTUBRE
Ruben nous conseille grandement le coup du matin ! Aussi, nous nous levons tôt car le lac est à quelques 45mn du camping. C'était sans compter Sylavain et Zool qui décident d'aller acheter du pain dans les rues étroites du village perché à flanc de montagne ! Avec les bateaux je vous laisse imaginer le tableau (rues étroites pavées, angles droits, pentes à 15% voire plus). Finalement nous mettons à l'eau vers 9h et ratons le coup du matin...ou presque. Juste le temps de faire 2 bass en topwater (dont un 45 au premier lancer...lol).
Puis le soleil monte et l'eau étant très claire (on voit dans 3,5m ), les poissons descendent dans la couche d'eau. Nous décidons avec Zool d'opter pour un cranking d'école, lui au Mad Pepper Magnum, moi au ZC-75. Mon crank va révéler sa toute-puissance car je ferai 21 bass maillés au total (2 au stick le matin et 2 au jig), pour la plupart entre 35 et 45cm, pris entre 1 et 5m de fond, le long des bois noyés. Zool a moins de réussite, pendant que les Fouines trouvent des poissons au spinner.
VIERNES 5 OCTUBRE
Aujourd'hui, nous quittons notre aire (Tajo del Aguila) pour rejoindre Utrera (25km sous Séville) car ce week-end nous pêchons avec Ruben et Kenshin à Cordoba. Nous n'avons rendez-vous qu'en début de soirée, aussi faisons-nous un rapide détour par un lac réputé pour ses gros poissons (un de plus!), mais Ruben nous a prévenus : « vous risquez de n'avoir qu'une touche...mais ce sera un fat »! Un défi que la Bass Ac est prête à relever ! Le premier défi est de mettre à l'eau les bateaux....il doit manquer 20m ! La misalo restante est praticable mais très étroite...4 heures plus tard, un seul bateau aura le sourire aux lèvres : la Linder ! Sylavain touche deux gros poissons (50 et 49), décroche un bien plus gros et Zool fait un 47, le tout au spinner sur les berges battues par le vent. De notre côté avec Mick, nous n'avons absolument rien trouvé ! Mauvaise berge, sûrement...pas de bol...nous reprenons la route et arrivons chez Ruben sur les coups de 18h30.
Super soirée, super ambiance, on finira autour d'un contest pitching Booyah ! Le lendemain, lever tôt direction le (déjà!) quatrième lac de notre périple. Pêche annoncée : topwater le matin et heavy tex l'après-midi.
SABADO 6 OCTUBRE
Arrivés sur place, ce n'est pas la même histoire : ce lac-ci est pêché, il y a de gros bateaux sur l'eau, le club de Cordoba est l'un des plus importants d'Espagne, ce qui est compréhensible car il y a beaucoup de plans d'eau dans la région (4 ou 5).
Je ferai équipe avec Sylavain aujourd'hui et le premier problème technique va apparaître sur la Quick : le variateur du Maxxum va faire des siennes ! Retour à la misalo et démontage (inutile) de la pédale...le moteur reste bloqué en vitesse max, 70lbs pleine balle sur la Quick, autant dire que c'est impêchable ! 45mn plus tard le variateur décide de fonctionner de nouveau et nous pouvons retourner à la pêche, mais nous avons raté le coup du matin de manière officielle...
Il nous reste le heavy texas pour nous exprimer, et c'est une pêche très amusante qui nous attend : le lac est une immense forêt noyée, le but du jeu est de lancer en plein cœur de l'obstacle (en laissant couler parallèlement aux troncs) en attendant la touche...Pour un maximum d'efficacité et de rapidité, nous optons avec Sylavain pour une balle de 3/4oz montée devant un Fat Ika, une Flipping Kro ou un tube.
Le problème principal est qu'il y a entre 6 et 15m de fond : le taux de mickage est très important car entre les ratés au ferrage qui riment avec tanquage immédiat ou le tanquage pur et simple du poisson, on estime le taux de réussite à environ 30% ! Et encore, nous ne ferons que des pins entre 25 et 35cm !! Jamais autant miséré pour sortir un pins ! Chaque poisson capturé est un petit exploit à saluer comme il se doit ! Le plus gros poisson de ma journée sera un 45 miraculeusement extirpé d'un arbre à la Flippin Kro. Ruben trouvera le moyen de claquer un pike de 96cm...
Le soir nous restons à Cordoba car demain nous irons sur un autre spot, à 5mn du centre-ville.
DOMINGO 7 OCTUBRE
Le lac est moche ! L'eau est sale (en réalité, elle est juste teintée mais la visibilité est d'environ 2m) et le niveau est très bas (il doit manquer environ 20m). C'est un barrage sur le Guadalquivir, donc étroit, une sorte de ligne droite de SEC mais sinueuse...si vous arrivez à comprendre... Il y a environ 25 bateaux venus prefisher pour le week-end suivant. L'occasion de voir des Optimax grimés en « Four Stroke » ou bien encore des 150cv avec un autocollant 50...J'observe le même manège qu'à SEC : lorsqu'un boat quitte un pit, un autre le remplace dans la minute !
Ce lac est très réputé, ou du moins il l'était...très gros poissons, mais forte pression de pêche, ce sera donc difficile. Le matin, le topwater ne donne pas grand chose (Mick rate une grosse attaque au buzz), aussi nous partons rapidement en powerfishing, et je ferai un 48 au DDCherry. La journée sera un prétexte pour faire tourner les équipes, Kenshin monte avec moi en fin de matinée, puis je récupère Sylavain après le repas. La pêche est très particulière sur ce lac, car malgré le fait que le niveau d'eau soit très bas, il y a encore beaucoup de bois noyés, soit affleurants, soit dans 6m. Nos deux guides sévillans nous expliquent le comportement des poissons : les gros sont postés dans les bois invisibles, ils les recherchent en swimming jig ! Pêche passionnante par nature...outch !
Ruben va nous exploser aujourd'hui, il sera le seul à trouver des gros poissons.
LUNES 8 OCTUBRE
Zool embarque sur la Quick et nous entamons la tournée des pits que j'ai pêchés avec Kenshin la veille. Dans une fameuse conche, nous aurons 6 touches au swimming jig et sortirons 2 poissons : 48 et 43 ! Une coupe pour moi, un cassé au ferrage, et 2 tanquages pour Zool.
MARTES 9 OCTUBRE
Le séjour touche à sa fin et toujours pas de très gros au compteur ! C'est aujourd'hui ou jamais que ça se passe...Je décide donc de débuter au swimming jig et de ne pas lâcher mon bait jusqu'à ce que ZE lunker l'engloutisse. Ce ne sera malheureusement pas le cas, je rends les armes vers 19h et laisse Sylavain pêcher en top et Senko, non sans avoir trouvé auparavant les mêmes poissons que la veille, à savoir un 48 et un 43.
MIERCOLES 10 OCTUBRE
Dernier jour ! Nous décidons de revenir sur le lac pêché samedi pour faire quelques poissons en topwater et ainsi nous faire plaisir avant de rentrer en France. Mais on va se brosser avec Mick, quelques pins par-ci, par-là, rien de transcendant. Pendant que Sylavain et Zool démâtent les poissons dans une baie, nous finissons notre périple andalou dans le port et Mick en profite pour taper un 50 sous un ponton à la Cover Kro. De mon côté, je décollerai un pike en heavy tex.
Nous rentrons tôt afin de nous reposer et préparer au mieux le chemin du retour. Pendant que mes acolytes font la sieste, j'irai me perdre dans Cordoba à la recherche d'un McDo ; je déconseille les boissons, absolument dégueulasses car les glaçons sont faits avec l'eau du robinet ! Autant dire que le Coca n'a pas goût de Coca mais d'eau de Javel.
JUEVES 11 OCTUBRE
Nous ferons route à part avec Sylavain et Zool qui rentrent à Toulouse via l'Aragon et moi qui vais récupérer ma voiture à Bayonne. 200km de moins qu'à l'aller, c'est toujours ça de pris, nous décollons à 5h08 d'Alcolea et j'arriverai aux alentours de 19h15 chez moi...
Petite anecdote sympa, en plein centre de Tarbes, je tomberai sur Jul ! Le monde est vraiment petit des fois...
Voilà, c'était le résumé de 9 jours en Andalousie, une région magnifique, des lacs gigantesques, une densité de poissons incroyable, mais finalement nos résultats sont modestes. Il a fallu composer avec une température encore estivale (jusqu'à 35°C les derniers jours) et une eau à l'unisson (oscillant entre 24 et 25°C), sans compter une découverte totale de la pêche du bass en grand lac qui n'a rien à voir avec nos milieux confinés français (rivières, gravières).
Pour réussir, il faut à la fois connaître les zones et utiliser des techniques particulières (= adaptées). Et même si j'imaginais mes prises beaucoup plus importantes en nombre comme en taille, je tiens à remercier Ruben et Kenshin qui nous ont montré la voie à suivre, que ce soit sur le terrain ou dans les techniques mises en œuvre. De super gars assurément, qui nous ont accueillis les bras ouverts et ont contribué à la réussite de ce trip andalou.